Reconversion professionnelle : les bonnes questions à se poser
Depuis la crise COVID, la reconversion professionnelle semble convaincre de plus en plus de Français. Entre les confinements et le télétravail forcé, beaucoup d’actifs ont pris leur courage à deux mains et décidé de quitter un poste salarié pour tenter leur chance dans le métier de leur rêve. Un choix lourd de conséquences qui peut très bien se passer ou virer au cauchemar. Si j’ose traiter ce sujet aujourd’hui, c’est précisément parce que j’ai sauté le pas il y a bientôt un an ! Voici donc quelques pistes de réflexions sur le sujet, basées sur mon expérience.
La reconversion professionnelle : une alternative qui séduit de plus en plus
Le thème de la reconversion professionnelle se révèle très actuel car, d’après une étude de VisiPlus Academy, 49 % des actifs français en auraient déjà envisagé, initié ou effectué une. Près de la moitié des travailleurs de l’Hexagone rêve donc de changer de voie et 17 % auraient mis ce projet à exécution. Ces reconversions prennent différentes formes mais beaucoup d’entre elles restent au stade de projet par crainte de l’échec. Une reconversion ne s’opère pas à la légère, il convient donc effectivement de se poser les bonnes questions avant de se lancer dans l’aventure.
Quelles motivations pour faire une reconversion ?
Ce n’est un secret pour personne, on travaille bien mieux lorsque l’on est passionné. « L’ennui et le manque de sens au travail » constituait d’ailleurs la principale justification à une réorientation évoquée par les personnes interrogées dans le sondage de Visiplus Academy. Avant d’entamer une reconversion professionnelle, il demeure fondamental de faire un point sur sa situation, ses envies et ses besoins. « Quel métier me fait rêver ? » « Quelles sont mes aspirations profondes ? » « Mon emploi actuel me permet-il vraiment de m’épanouir ? ». Pourquoi souhaitez-vous réellement vous réorienter ? Aimeriez-vous vivre de votre passion, réaliser un rêve d’enfant, explorer une nouvelle voie ou simplement fuir un emploi ennuyeux ou un patron tyrannique ? Toutes ces raisons s’avèrent légitimes mais les dernières ne vous placent pas forcément dans les bonnes dispositions pour réussir.
Garder la tête froide et partir pour de bonnes raisons
Si, comme votre dévouée auteure, vous consultez régulièrement le blog de Welcome To The Jungle, vous savez probablement que « la plupart des salariés ne quittent pas un job mais un supérieur hiérarchique ». Une décision parfaitement légitime mais qu’il vaut mieux préparer soigneusement afin d’éviter de se retrouver le bec dans l’eau.
Se reconvertir dans une voie qui vous a toujours attiré, dans un milieu que vous avez toujours voulu découvrir, même très éloigné du vôtre, a du sens. Le chemin peut s’avérer plus ou moins long mais si vous êtes vraiment déterminé, vous devriez y arriver. En revanche, si vous cherchez une porte de sortie pour fuir un environnement toxique, la reconversion ne représente peut-être pas l’option idéale. En quittant un milieu anxiogène où vous souffrez, vous aurez certainement besoin d’une pause pour reprendre vos esprits. Or, une réorientation professionnelle nécessite un engagement total et implique une certaine pression pour réussir. Sans transition, cette démarche pourrait donc vous faire plus de mal qu’autre chose.
Quelle nouvelle activité choisir ?
Dans la société actuelle, il demeure malheureusement très risqué de tester une nouvelle activité juste par curiosité (et croyez bien que je le regrette !), même si parfois, le culot peut s’avérer payant. Au moment de choisir une nouvelle orientation professionnelle, mieux vaut partir de vos aspirations ou de votre parcours.
Peut-être avez-vous effectué certaines missions qui vous ont convenu plus que d’autres ? De nombreuses options s’offrent sûrement à vous sans que vous n’en ayez forcément conscience. Si vous êtes ingénieur informatique et que vous avez aimé former des collaborateurs, pourquoi ne pas envisager de devenir formateur ? Si vous êtes pharmacien, laborantin ou encore agent immobilier mais que vos conditions de travail ne vous satisfont plus, vous pouvez toujours devenir rédacteur web spécialisé dans le domaine scientifique ou immobilier. Prenez-donc le temps de faire un bilan et de réfléchir à ce qui vous plaît. Vous pourrez ensuite passer à l’étape suivante : vous former ou officialiser la reconversion professionnelle.
Ma reconversion peut-elle aboutir ?
Question désagréable mais primordiale : mon projet a-t-il ses chances ? Dans le cas où vous envisagez de créer une entreprise, votre solution répond-elle vraiment à un besoin ? Si votre idée, aussi géniale soit-elle, ne convaincs pas sa cible ou si elle ne correspond pas à une demande avérée, vous risquez un échec cuisant. Mieux vaut mener une étude de marché approfondie avant de prendre un risque.
Si vous souhaitez décrocher un emploi dans un autre secteur d’activité, renseignez-vous sur les formations existantes nécessaires à votre reconversion. Analysez aussi sa santé économique : les entreprises de ce domaine recrutent-elles ? S’agit-il d’un secteur porteur ou plutôt en difficulté ? Une candidature spontanée ultra percutante peut faire mouche mais plus le secteur est spécialisé ou restreint, plus il devient difficile d’y accéder.